Pictures With A Messsage


 

  Top : Broad and Narrow Way

Charlotte Reihlen with her picture - The Broad and Narrow Way

Une image de Charlotte Reihlen avec la 1ère édition de 1867 de la Voie large et étroite.
Créé en fusionnant deux photos originales - Restauration et colorisation d'images numériques © Peter N Millward

Original Fotos - 1st Edition 1867 - Der breite und der schmale Weg - Farblithografie von Conrad Schacher, Stuttgart, Stuttgarter Urfassung, 1867 Landeskirchliches Archiv Stuttgart
Charlotte Reihlen (1805-1868) 1865, Foto: Friedrich Brandseph (1826-1915) Evangelische Diakonissenanstalt

Explication de l'image

LE CHEMIN LARGE ET LE CHEMIN ÉTROIT

Mme Charlotte Reihlen (Traduit de l'original allemand en anglais par Miss Marriott, Diaconesse de Mildmay.)

Cette image n'a pas vraiment besoin d'explication, dans la mesure où l'essentiel de ce qui doit être retenu par qui la regarde est illustré de façon imagée, le langage le plus simple qui soit. Malgré cela, certains souhaiteront trouver une brève explication générale, en particulier pour ce qui concerne les éléments qui, faute de place, n’ont été que partiellement rendus, et les passages bibliques dont seule la référence est indiquée ; le lecteur n'aura ainsi pas besoin de rechercher tous les passages mentionnés. Ceci n'exclut pas une réflexion plus approfondie, bien entendu. Le mystère du royaume de Dieu et le mystère de l'iniquité, représentés ici par deux chemins, ne seront vraiment compris que par ceux qui gardent la parole de la vérité dans un cœur honnête et bon, et produisent du fruit avec patience (Luc 2:19 et 8:15). Le royaume de ce monde continuera à s'opposer au royaume de Dieu, jusqu'à ce que ce dernier triomphe pleinement.

Comme le titre de l’image l'indique, son message principal est tiré des paroles du Seigneur Jésus lors de Son premier discours public à la foule, dans le Sermon sur la Montagne : "Entrez par la porte étroite : car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent" (Matthieu 7.13-14).

Tout comme Moïse, au moment de donner la loi du Sinaï au peuple d'Israël avant d’entrer dans Canaan, mit devant eux la bénédiction et la malédiction, la mort et la vie, de même le premier plan de notre image les place côte à côte. À droite, nous voyons des épis de blé et des grappes de raisins, symboles de bénédiction et de fécondité, évoquant en même temps le pain et le vin, à savoir le sacrement du corps et du sang du Seigneur Jésus, le second Adam. À  gauche, des chardons, des épines et des plantes vénéneuses apparaissent. Celles-ci symbolisent les conséquences du péché du premier Adam, la malédiction et la stérilité de la terre, que le Serpent destructeur évoque lui-même suffisamment, en même temps qu’il rappelle la présence de Satan, le Séducteur et l'origine de tous les péchés. Au centre de ce groupe, entourées à la fois par la bénédiction et la malédiction, et les contenant toutes deux, bien que données pour la vie, se trouvent les tables de la loi ; tandis qu'à droite et à gauche, sur deux rochers, sont gravés des mots qui nous parlent de la terrible chute de l'homme, et du plan de rédemption de Dieu conçu de toute éternité : (1) "Comme tous meurent en Adam, (2) de même aussi tous revivront en Christ. " (1 Corinthiens 15:22). Sur les deux tables de la loi on trouve les dix commandements, les devoirs de l'amour que nous devons pratiquer envers Dieu et les hommes. La position de l'homme à l'égard de la loi divine est illustrée par deux passages importants de l'Écriture, Romains chapitre 5 et Galates chapitre 3, qui prouvent que le non-respect de la loi nous condamne aux yeux de Dieu. D'autre part, le péché et la ruine de notre nature déchue (dont nous ne devenons conscients que par ces commandements), ainsi que l'expérience de notre incapacité à les respecter assez parfaitement pour satisfaire Dieu (malgré tous nos efforts) nous conduisent à Dieu et à Christ : "La loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi." (Galates 3:24.) Puisque Jésus seul a accompli la loi, dans Son amour divin et pour notre bénéfice, et puisque par Son offrande rédemptrice et Son sang versé, Il a expié nos péchés et souffert pour nous, c’est uniquement par la repentance (c’est-à-dire par un changement d’état d’esprit) et par la foi dans Son œuvre que nous pouvons être justifiés et remplis par l'esprit de l'amour, lequel nous permet ensuite de garder les commandements ; car rien n'est difficile à l'amour désintéressé venant de Dieu, et la grâce devient alors beaucoup plus puissante que le péché. C'est à cela que fait référence le texte de notre image, écrit sur les tables de la loi : "L'amour est l'accomplissement de la loi" (Romains 13:10).

Le premier plan de notre image décrit précédemment, englobant tous les hommes sans exception, nous amène directement au lieu de décision, illustrant la grande différence entre les deux destinations et les deux chemins. Car nous voyons bien que les personnes se tenant sur le parvis commun, quel que soit leur niveau social - jeunes ou vieux, hommes ou femmes, nobles, bourgeois ou paysans - se préparent à partir dans une direction ou dans l'autre. Cependant, avant de le faire, ils se tournent vers le panneau de bois, au centre, peint de rayures claires et obscures, comme pour indiquer que le choix de l’un des chemins mène à la lumière joyeuse du jour éternel, mais que l’autre mène à la triste obscurité de la nuit du désespoir. Les deux bras du poteau indicateur expriment ceci plus clairement encore : l’un d’eux, tourné vers une porte ouverte et très étroite, porte l’inscription "Vie et salut", l'autre, tourné vers un beau portail grand ouvert, porte l'inscription "Mort et damnation". La grande Bible ouverte au pied du poteau porte les textes suivants : "Sondez les Écritures" (Jean 5:39) et "Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre" (2 Timothée 3:16-17). Ces versets nous affirment que les Écritures, la révélation écrite de Dieu aux hommes, nous montrent la vérité sans voile et sont le point de repère qui permet de voir si une âme appartient vraiment à la vérité ou pas ; si elle se tourne plutôt vers les ténèbres, qui, présentement, ont un aspect attrayant, ou si elle tourne vers la lumière, ce qui, pour l'homme extérieur naturel, demande un renoncement de soi, en particulier au début. Le point essentiel représenté dans cette scène, c’est cet instant ou cette période dans la vie de tout homme où la vérité est si claire qu’il doit prendre une décision nette : décider de se tourner soit vers le bien, soit vers le mal, soit vers le "royaume de Dieu" soit vers le "royaume du monde" – et ce, même s'il est un païen, car, bien que ce ne soit pas avec la limpidité et la responsabilité de la connaissance du chrétien, la conscience de tout homme témoigne de l’existence de Dieu, le Seigneur y veille (Romains 2). Si la bonne nouvelle de l’Évangile vient à nous par le moyen d’un prédicateur, comme c'est le cas sur notre image, il s'agit d'une faveur spéciale qui n'est pas forcément dispensée à tous les hommes, car "la foi vient de ce qu’on entend" (Romains 10:17). La volonté de Dieu à notre égard est affirmée par ces différents textes des saintes Écritures : "Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut" (2 Corinthiens 6:2) ; "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs" (Hébreux 3:7-8) ; "Le Seigneur ne veut pas que quiconque périsse, mais que tous viennent à la repentance" (2 Pierre 3:9) ; "Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité" (1 Timothée 2:4). Notre prédicateur souligne en particulier d'une part les paroles : "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui" (Jean 3:36), tandis que, d'autre part, il fait ressortir l’importance de cet avertissement : "Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu" (Jean 3:3). Cela semble avoir amené plusieurs personnes à réfléchir sérieusement ; parmi elles, un jeune homme chargé d'un fardeau pesant s'écroule sur un siège en s'écriant : "Mes fautes s'élèvent au- dessus de ma tête; comme un lourd fardeau, elles sont trop pesantes pour moi" (Psaume 38:4). Il est réconforté par ces paroles : "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargé d’un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos" (Matt 11:28), et "Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi" (Jean 6:37). La majorité (en particulier les nobles et les riches), se tournent vers la porte ouverte à gauche, et à partir de là, les deux chemins se séparent.

LE CHEMIN LARGE

Comme le dit notre Seigneur Jésus, et comme le montre cette image, on accède au Chemin Large par une porte large, si large qu’on peut y pénétrer avec "bottes et éperons, chariot et chevaux". De chaque côté de l'entrée se dressent les statues des deux principaux représentants de la convoitise débridée - Bacchus, vénéré dans les temps anciens comme dieu du vin, et Vénus, déesse de la beauté. Ceux-ci portent une pancarte affichant le mot "Bienvenue !" La nature de Bacchus est représentée par une compagnie d'hommes et de femmes de toutes les classes qui, dans un élégant jardin public, jouissent avec insouciance du chant, des cartes, des journaux, mangent et boivent, grondent et maudissent, dans une telle démesure que l'un des convives gît déjà au sol, alors que d'autres peuvent à peine tenir debout. Ici, en guise d'avertissement, nous trouvons les deux textes : "Malheur à ceux qui sont forts pour boire du vin, et experts dans la préparation des liqueurs fortes" (Ésaïe 5:22), "Ne soyez pas non plus idolâtres, comme certains d'entre eux : comme il est écrit, le peuple s'assit pour manger et boire, puis ils se levèrent pour s'amuser" (1 Corinthiens 10:7). Ce sont les plaisirs des enfants du monde, dont on peut dire en vérité : "Ils mangent et ne sont pas rassasiés, Ils boivent et leur cœur reste prisonnier ; Car ce ne sont que des mensonges, Du vent, de l’écume, des songes ! Un poison dans le cœur, Une infernale douleur, Une éternelle souffrance, Sont le pain de l'âme en errance !" En face du sanctuaire de Bacchus, Vénus offre ses joies vaines. Juste en face, où par contraste sur le chemin étroit on voit une église, symbole de l'Épouse du Christ, une petite maison se dresse comme sentinelle à l'entrée du chemin large, à sa porte ouverte se tient une femme aux allures de prostituée, cherchant à attirer un jeune passant par des paroles mielleuses, qui seront ensuite amères comme de l'absinthe, et pointues comme une épée à deux tranchants ; "Ses pieds descendent vers la mort, ses pas aboutissent au séjour des morts" (Proverbes 5:3- 5;7: 6-27)  

C’est ainsi que commence le chemin large. Les voyageurs impatients de s'engager sur cette voie ne manquent pas. Sur ce beau chemin plat tourné vers l’extérieur, on trouve de chaque côté de splendides bâtiments de pierre, des arbres magnifiques, des plantes, des places ouvertes, tout ce qu'il faut pour s'initier aux plaisirs du monde et aux divertissements de toute sorte. Il y a par exemple un théâtre bondé, considéré comme une école admirable pour le raffinement du goût. De l’autre côté, des lieux de fête, avec de grandes salles scintillantes et des tables de jeu condamnées même par les mondains respectables. Victime du jeu, un homme pendu à une fenêtre ouverte nous rappelle Judas, qui, par amour du gain, subit le même sort (Actes 1:18). En parallèle, nous apercevons à une autre fenêtre un voleur en train de pénétrer par effraction. Les Écritures disent : "Ni les voleurs, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs n’hériteront le royaume de Dieu" (1 Corinthiens 6:9-10). La pratique de ces vices est librement encouragée : derrière un stand, une femme vend de l'alcool à des personnes aux goûts viciés, tandis que le puits vide voisin, autour duquel on profère des paroles honteuses, nous rappelle le passage "Ces gens-là sont des puits sans eau, des nuées que chasse un tourbillon : l'obscurité des ténèbres leur est réservée. Avec des discours enflés de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par les dissolutions, ceux qui viennent à peine d'échapper aux hommes qui vivent dans l'égarement" (2 Pierre 2:17-18). Les différents effets ou fruits de l'incrédulité se manifestent dans divers vices, dont les Écritures parlent ainsi : "Il y a six choses que hait l'Eternel, et même sept qu'il a en horreur : les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères" (Proverbes 6:16-19). On peut ranger parmi ceux-ci : cet homme torturant un animal, homme injuste ne prenant pas soin de son bétail (Proverbes 12:10) ; ces pickpockets transgressant le commandement "Tu ne voleras pas" (Exode 20:15) ; ces bagarreurs ; cet homme élégant qui, avec une grande vanité, accepte les honneurs des hommes (en l'occurrence, celui d'une sentinelle), ne recherchant pas l'honneur qui vient de Dieu (Jean 5:44) ; et ce cavalier sur le chemin du plaisir pécheur. Plus loin, il y a une maison habitée par ceux qui "prennent un gage des pauvres" (Job 24: 9) et enfin les joueurs de loterie dont on peut dire : "Celui qui aime l'argent ne sera pas satisfait de l'argent, ni celui qui aime l'abondance avec l'augmentation" (Ecclésiaste 5:10). Dans notre image, on voit la désobéissance, le luxe et la débauche, favorisés par des stimulants intérieurs et extérieurs, jusqu'à ce que peu à peu une fausse lueur imprègne toutes les classes ; il ne manque pas non plus d'institutions violant le repos du dimanche, telle cette taverne nommée "Mondanité", particulièrement fréquentée le dimanche, par jeunes et vieux, et portant en conséquence l'inscription "profanation du sabbat". Un drapeau flottant au vent et une musique de danse légère invitent à un voluptueux bal masqué. "La harpe et le luth, le tambourin, la flûte et le vin, animent leurs festins; mais ils ne prennent point garde à l'œuvre de l'Eternel, et ils ne voient point le travail de ses mains (Esaïe 5:12). Mais malgré tous les plaisirs terrestres recherchés et appréciés, le cœur fébrile devient de plus en plus désolé et insatisfait, de sorte qu’il est dans une recherche constante de nouvelles distractions, que ce soit la richesse, les affaires ou le plaisir. Et lorsque la voix de Dieu est entendue, que ce soit par le moyen de la conscience (car Dieu "a mis la pensée de l’éternité dans leur cœur", Ecclésiaste 3:11) ou par celui de quelque personne pieuse et bienveillante, invitant "venez, car déjà tout est prêt", trois types d'excuses sont généralement présentées, que ce soit celle du propriétaire terrien, à proximité des joueurs de loterie : "J’ai acheté un champ, je dois aller le voir ; excuse- moi je te prie" ; celle du marchand de bétail : "J'ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer, excuse-moi je te prie" ; ou celle de ce jeune marié : "J'ai épousé une femme et je ne peux donc pas venir" (Luc 14:16-20). Cette mondanité, qui consiste en "la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie" (1 Jean 2:16) et qui, pour cette raison, ne recherche pas le royaume de Dieu et ne prend pas le temps de s’arrêter pour réfléchir à la vérité, est illustrée par d’autres exemples encore : acheter et vendre, manger et boire, planter et construire, se marier et donner en mariage, sans une pensée pour le retour imminent du Seigneur, "comme au temps du déluge et dans le temps de Lot" (Luc 17:26-30) ; illustrée plus loin encore par un avare qui, portant avec peine son trésor, oublie que "l'amour de l'argent est la racine de toutes sortes de mal" (1 Timothée 6:10), et enfin par des meurtriers, qui transgressent la loi "Tu ne tueras point" (Exode 20:13). Mais ni le ridicule, ni les pierres des adversaires, ne peuvent empêcher ce fidèle serviteur de Dieu de parcourir la grande route pour inviter à la fête céleste tous ceux qu'il rencontre (Matthieu 22:9). Car maintenant encore, le Seigneur manifeste Sa pitié envers les perdus, en exhortant, alors qu'Il pourrait ordonner, "Soyez réconciliés avec Dieu" (2 Corinthiens 5:20) ; "Tournez-vous, détournez- vous de vos mauvaises voies ; pourquoi mourrez- vous ?" (Ezéchiel 33:2) ; "Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu" (Luc 19:10). Le fils prodigue est un exemple de cela, lui qui, ayant "dissipé son bien en vivant dans la débauche", dut garder des cochons pour survivre à la famine, sans même pouvoir manger des carouges dont ils se nourrissaient. "Et étant rentré en lui-même, il se dit : je me lèverai et j'irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et devant toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils" (Luc 15:16-19). Dans notre image, il y a plusieurs manières d'échapper aux affres du péché, comme il est dit dans le livre de Job : "Voilà tout ce que Dieu fait, deux fois, trois fois, avec l'homme, pour ramener son âme de la fosse, pour l'éclairer de la lumière des vivants" (Job 33:29-30). Si un homme est absolument résolu à résister aux invitations de son Dieu fidèle et miséricordieux, qui ne force personne à prendre le bon chemin, mais qui voudrait tous nous rassembler comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, cet homme recevra de Dieu une punition méritée. Sur notre image, cette idée est représentée par des prisonniers et des esclaves, dont la vie facile prend fin quand ils sont livrés à leurs ennemis à cause de leurs péchés (Jérémie 15:14), ainsi que par des scènes de guerre terribles, menées sous l’influence des esprits sataniques, dans lesquelles se déroulent des scènes effroyables (Jérémie 9:22 et Ezéchiel 20:12-13). En ce qui concerne le chemin de fer représenté sur l’image, certains diront que le train est en soi une invention bonne et utile pour le Royaume de Dieu. Néanmoins, quand on y regarde de plus près, on se rend compte que la voie ferrée contribue plus encore au royaume de l'Antéchrist et favorise beaucoup de péchés, tels que la profanation du sabbat, etc. Le désespoir des impies et la fin terrible du Chemin Large sont clairement représentés par la terrifiante destruction de Babylone et des royaumes de ce monde. "Car le feu de ma colère s'est allumé, et il brûlera jusqu'au fond du séjour des morts ; il dévorera la terre et ses produits, il embrasera les fondements des montagnes" (Deutéronome 32:22). "Le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit ; ce jour-là, le ciel disparaîtra avec fracas, et les éléments embrasés se désagrégeront et la terre avec les œuvres qu’elle contient sera brûlée" (2 Pierre 3:10). On voit alors la juste place des condamnés, l’Étang de Feu, avec sa fumée de tourments qui s’élève sans fin.

Le temps a cédé la place à l'éternité, la terre a cédé la place au ciel.

Dans les nuages, nous apercevons des hommes qui tombent tête baissée, poursuivis par des serpents et des démons, conformément au texte : "Alors il dira à ceux qui sont à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges" (Matthieu 25:41). Une nuée de monstres infernaux accueille les insensés qui, reconnaissant trop tard avoir manqué le bon chemin, rejoignent finalement la demeure de Satan. Les ténèbres, la misère et des tourments de toutes sortes sont le triste lot de ces malheureux, terrifiés par des oiseaux de nuit (qui sont des esprits malins) et par les éclairs de feu jaillissant de la main du Tout-Puissant, qui règne même sur Ses ennemis et dont la justice parfaite a prononcé sur eux le sort qu'ils méritaient, comme les paroles de la Sainte Écriture le disent de Belschatsar, roi débridé des Chaldéens à Babylone, "Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger" (Daniel 5:27). "Il y aura là des pleurs et des grincements de dents" (Matthieu 8:12). C’est avec une précision effrayante et dépassant tout ce qu’on peut imaginer que s'accompliront les paroles de ces vers enseignés à nos enfants : "Le chemin du vice paraît d’abord Comme un chemin large au bord des prés ; Mais il se poursuit dans le danger, Et se termine dans la nuit de la mort éternelle.."

                 LE CHEMIN ÉTROIT

Selon les paroles du Seigneur Jésus, peu nombreux sont ceux qui s'engagent sur le chemin étroit, parce que, pour l'homme naturel, c’est un chemin d'humilité et de renoncement de soi. L'homme naturel ne fait pas confiance à Dieu pour le lui rendre "au centuple" et pour le faire "hériter de la vie éternelle" (Matthieu 19:29). L'entrée est très étroite, car pour passer nous devons laisser derrière nous notre ancienne vie, mauvaise, et tout abandonner pour obtenir "la seule chose nécessaire" - Jésus-Christ. Béni est celui qui obéit à l'appel : "Entrez par la porte étroite", car dès cet instant il est divinement rafraîchi. Ce Jésus, dont il ne se souciait pas, qu'il méprisait, dont il avait honte, est devenu pour lui une fontaine d'eau vive.

L'eau de cette fontaine redonne des forces aux voyageurs sur le chemin étroit, elle jaillit d’un rocher délicieusement ombragé situé juste à côté de la porte étroite et portant l'image du Rédempteur crucifié. À proximité, on trouve ces textes : "Que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, gratuitement" (Apocalypse 22:17), "Et tous ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était le Christ" (1 Corinthiens 10:4), "Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris" (1 Pierre 2:24), "Le châtiment de notre paix a été sur lui et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris" (Ésaïe 53:5). Avant d'entrer sur le chemin étroit, le pèlerin chrétien est invité au son d'une petite cloche dans une église chaleureuse dont il est maintenant un participant actif en tant que membre vivant de la véritable assemblée de Dieu. L’aiguille de l'église indique presque midi, suggérant que la dernière heure approche, et avec elle, la venue de l'Époux (1 Jean 2:18) (Matthieu 25:6).

C’est ainsi que commence le chemin étroit. On y rencontre, comme déjà mentionné, relativement peu de vrais disciples du Seigneur. Sur un sentier escarpé qui semble parfois aride et qui traverse des rochers, des épines et des précipices, le chrétien est enseigné, discipliné ou encouragé, selon ses besoins, par une précieuse parole de Dieu, telle que "Je suis le chemin" (Jean 14:6), "C’est une parole certaine et digne de toute acceptation, que le Christ Jésus est venu dans le monde afin de sauver les pécheurs, dont je suis le premier" (1 Timothée 1:15) ; "Il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et ressuscité" (2 Corinthiens 5:15) ; "Et  il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche" (Colossiens 1: 21,22) ; "Et vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu; ce n’est pas par des œuvres, afin que personne ne se glorifie" (Ephésiens 2: 8-9) ; "Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus- Christ" (Galates 3:26).

À un pèlerin solitaire portant sa croix, il est donné la parole : "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive" (Luc 9:23).

Les différents effets ou fruits de la foi se manifestent par diverses vertus, parce que la foi agit par amour et se manifeste par les bonnes œuvres suivantes :

1. Nourrir ceux qui ont faim,

2. Donner à boire à ceux qui ont soif,

3. Accueillir les étrangers,

4. Habiller ceux qui sont nus,

5. Visiter et soigner les malades (Institution de Diaconesses),

6. Visiter les prisonniers,

7. Prendre soin des orphelins.

De ces œuvres d'amour, le Seigneur Jésus dit que quiconque les fera, non par amour du gain, mais par la foi et pour l'amour de Son nom, sera considéré comme s'il les avait faites au Seigneur lui-même (Matthieu 25:34-40, Luc 9:48). Dans notre image, la mission est représentée par diverses institutions caritatives, par la proclamation de l'Évangile et par l'église déjà mentionnée, et de même l'école y trouve aussi sa place sous la forme d’un bâtiment portant l'inscription "École du dimanche", nous rappelant que le Seigneur, qui n’a pas rejeté les enfants, enseignait dans les synagogues le jour du sabbat (Marc 6:2).

Cependant, si un chrétien fait briller sa lumière devant les hommes à la gloire de Dieu, plus fort encore aux yeux de Dieu brille sa vie intérieure, son esprit céleste qui ne recherche que Dieu et s'efforce sans cesse de faire sa volonté en toutes choses. Mais malgré sa pratique des vertus chrétiennes et sa croissance à tous les niveaux, le chrétien voit devant lui un chemin toujours plus raide et plus menaçant ; le soldat du Seigneur doit en effet être prévenu : "Ce n'est pas parce qu'une bataille est gagnée, Que la mission est terminée." Sa foi, son amour et son espérance seront mis à l’épreuve de bien des façons et, comme l’argent et l’or, seront purifiés par le feu. Cependant, un chrétien ne lutte pas seulement contre la chair et le sang, qui veulent le faire succomber à l'impatience et à toutes sortes de passions et de désirs, ni seulement contre le monde et sa convoitise, comme Démas, qui a aimé "le présent siècle" (2 Timothée 4:10), mais également "contre les puissances, contre les autorités, contre les souverains de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal dans les lieux célestes" (Éphésiens 6:12). Et surtout, il doit lutter à la fois contre la séduction et contre la violence du prince de ces esprits, qui est représenté sur notre image sous la forme d'un lion que le chrétien combat avec des armes spirituelles, donc uniquement par la force divine, selon les paroles "Soyez sobres, veillez, car votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer" (1 Pierre 5:8) et "Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable" (Éphésiens 6:11). Mais cela vaut la peine d'être ferme, inébranlable, car ce puissant ennemi ne s'attaquent qu'aux âmes qui travaillent contre son royaume de ténèbres. Ceux- là se réjouiront et seront encouragés par ces paroles : "Voici, Dieu est ma délivrance, je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien, car l'Éternel, l'Éternel est ma force et le sujet de mes louanges, c'est lui qui m'a sauvé" (Ésaïe 12:2) ; "Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?  Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie! Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous !" (Romains 8:31-34). Tout cela encourage le pèlerin à continuer dans le chemin étroit où il s'est engagé et à ne pas se laisser entraîner sur un sentier de traverse ramenant au chemin large, mais à rechercher plutôt "la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur" (Hébreux 12:14). Une telle fidélité est toujours récompensée. Car, comme il est dit de Christ qu'après la tentation "des anges vinrent et le servirent", de même pour Ses enfants "la lumière se lève dans les ténèbres" et il y a de "la joie pour ceux qui sont droits de cœur" (Psaume 112:4 et Psaume 97:11). Le Seigneur vient en aide à Son racheté et Il ne permet pas que la tentation soit au-dessus de ses forces (1 Corinthiens 10:13), car ceux qui L'aiment expérimentent le soutien de Ses saints anges - "Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ?" (Hébreux 1:14). Alors jaillit une reconnaissance sincère, comme le montre cet homme pieux qui, ayant atteint le sommet d'une haute montagne, s'écrie joyeusement : "Bénis le Seigneur, ô mon âme, et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom" (Psaume 103:1).

Ce voyageur devra peut-être gravir des sommets plus élevés encore, surmonter de nouvelles difficultés, mais ce faisant il ne cesse de se rapprocher de son but glorieux et peut affirmer en toute sincérité : "Pour moi vivre c'est Christ, et mourir est un gain" (Philippiens 1:21). Car le Seigneur Jésus dit : "Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, vivra, quand même il serait mort" (Jean 11:25). Nous voyons, encore une dernière fois, le pèlerin fatigué, courbé sous le fardeau de la croix. Il n'a plus qu'un désir, celui d'être à la maison avec le Seigneur. S'il persévère encore un peu, il lui sera alors accordé ce que célèbre ce chant : Le repos t'attend, cœur fatigué En avant, va, que la lumière soit Tu soupires sur le chemin escarpé Et ton soleil ne brille pas Regarde à l'Agneau qui, dans la joie Là-Haut, devant Son trône, te recevra Rejette ton fardeau et continue de grimper Bientôt le dur combat sera terminé Bientôt, bientôt, la course amère prendra fin Et alors tu atteindras le repos divin Un arc-en-ciel, symbole de paix, apparaît maintenant.

Le temps a cédé la place à l'éternité, la terre a cédé la place au ciel.

Dans les nuages, nous voyons des palmiers, emblèmes de la victoire (Apocalypse 7:9), ainsi que la couronne dont parle le verset : "Sois fidèle jusqu'à la mort et je te donnerai la couronne de vie" (Apocalypse 2:10).

Un pont mène à l'une des douze portes de perle de la Jérusalem céleste, où un ange veille majestueusement. À présent, pour notre pèlerin, ces paroles s'accomplissent littéralement : "Vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges, de l'assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux" (Hébreux 12:22,23). Au milieu de la ville et de ses rues dorées, se dresse le mont Sion, où le Christ, sous la forme d'un agneau, rayonne de gloire, tel un soleil de justice (Apocalypse 21:23)

Et reçoit l'adoration éternelle de toute créature, ainsi que décrit par le vénérable apôtre Jean : "Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange. Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles! Et les quatre êtres vivants disaient: Amen! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent" (Apocalypse 5: 11-14). Combien sont vraies les paroles de cet hymne appris dans notre enfance ! Elles se réaliseront d'une façon qui dépasse toute imagination : "Il paraît bien raide, le chemin de la vertu On n'y voit que fatigue au près et au loin Mais toujours il nous conduit au salut Et à une joie qui n'aura pas de fin"

~~~~~~~~~~~~~O~~~~~~~~~~~~

En vérité, ces deux chemins distincts, séparés depuis le début par des hauteurs et des profondeurs toujours plus grandes (d’état d'esprit), ne se rejoindront jamais ; le fossé qui les sépare dans l'éternité ne peut être traversé (Luc 16:26). Mais il y a une chose, une seule, qui est au-dessus des deux chemins, et donc au-dessus des deux destinations, au-dessus de toutes les choses créées même, au-dessus du temps et de l'éternité, ne dépendant que d’elle-même, sans commencement ni fin, et en même temps, alors que la sagesse éternelle régit la puissance et l'amour en toutes choses, règne et veut se glorifier en eux et par eux, selon le plan formé par Dieu en Jésus-Christ avant la fondation du monde : c'est l'œil toujours ouvert du Dieu Triune, représenté dans un triangle dont les rayons de lumière jaillissent dans toutes les directions. Ici, le passage suivant est cité : "Les yeux du Seigneur sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs prières; mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal" (1 Pierre 3:12). A Celui aux pieds duquel se soumettront un jour tous ses ennemis (1 Corinthiens 15: 25-26), et de qui et par qui et pour qui sont toutes choses, soit la gloire pour toute éternité ! Amen ! (Romains 11:36).

Et maintenant, cher lecteur, permets-moi, en conclusion, de t’adresser quelques mots, que tu aies déjà décidé ou non de choisir l'un ou l'autre de ces chemins, que notre image et cette explication visent à clarifier.

Si, en vérité, tu es déjà sur le chemin étroit, ton pèlerinage et ta conscience t'en sont témoins, et je n’ai rien à rajouter sinon : "Continue !" Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru. Mais si tu es sur le chemin large, je le regrette d'autant plus que c'est un chemin que j'ai moi- même parcouru bien longtemps avant d'être convaincue de la vanité de tout ce qui est terrestre et contraire à cette grande vérité : L’âme immortelle languit après ce qui est éternel Il lui faut boire au torrent Qui jaillit, source toujours nouvelle, Du trône du Tout-Puissant.

Mais si tu ne sais pas toi-même, cher compagnon de route vers l'éternité, si tu es sur le chemin de droite ou de gauche, souviens-toi qu'aucun homme ne peut servir deux maîtres, car il n'y a rien de commun entre Christ et Bélial, et d’un cœur tiède, il sera dit : "Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche" (Apocalypse 3:15-16). Décide donc, car il faut qu'une décision soit prise, afin que "la honte de votre nudité ne paraisse pas" (Apocalypse 3:18). Tu penses peut-être, cher lecteur, que seuls les pécheurs notoires sont condamnés et seront perdus à jamais ; mais n'oublie pas que l'homme riche, par exemple, ne s'est pas trouvé dans l'enfer et dans la tourmente à cause de péchés notoires, mais seulement parce qu'il n'avait pratiqué aucune bonne œuvre, parce qu'il n'avait pas exercé l'amour, par lesquels se manifeste un esprit du ciel, un esprit travaillé par Dieu. De même, dans notre image, on trouve sur le chemin large beaucoup de choses qui ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, mais dont l'usage utile et normal est corrompu par la démesure et l'abus ; tout comme on trouve sur ce chemin beaucoup d'hommes qui, aux yeux du monde, paraissent tout à fait respectables, mais dont le cœur n’en est pas moins totalement éloigné de Dieu et du Seigneur Jésus, et prisonnier de péchés cachés. Ils sont légions, hélas ! Ce serait te tromper toi-même que de chercher à te justifier par des phrases comme celles que j'ai trouvées dans une représentation plus ancienne des deux chemins, où différentes personnes essaient de se rassurer du fait qu'elles ne sont pas sur le chemin étroit en disant : "Nous allons régulièrement à l'église", "Nous prenons la Cène du Seigneur", "Nous assistons à des réunions chrétiennes", "Je donne généreusement aux pauvres ,"J'ai une bonne conscience", "Je m'efforce d'être honnête", "Dieu n'est pas si sévère", "Je suis très occupé", "Il n'y a pas de mal à profiter de plaisirs innocents", "Qui peut refuser aux jeunes la joie, s'ils s'assagissent avec l'âge ?", "Qui serait assez fou pour ne pas profiter de la vie ?", "Nous faisons comme tout le monde", "J'espère que je serai sauvé". Ces excuses superficielles, peuvent en effet, pour un temps, étouffer le cœur et la conscience. Mais devant le Dieu saint, dont les yeux sont comme une flamme de feu, personne ne pourra tenir ce discours. Car le Seigneur Jésus affirme, avec une clarté qui n'admet aucun doute : "Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu" (Jean 3:3). Choisis donc le chemin de Dieu ; repens-toi et décide-toi de ton propre gré, avant qu’un jugement divin ne s'impose à toi contre ta volonté. À la vue de ces deux chemins, fais comme ce jeune homme sage qui, choisissant le chemin étroit, se dit en lui-même : "Ce n'est pas le chemin, mais le but qui détermine mon choix. Quel beau et glorieux repos m'attend là-haut !" Fais de même dès aujourd'hui : n’écoute pas la chair et le sang, mets-toi en route! Que Dieu t'accorde cette grâce ! 

(Traduit de l'original allemand en anglais par Miss Marriott, Diaconesse de Mildmay.)  La traduction en Français avec un grand merci à Miss Lucie Regard.

Une vidéo de l'histoire de l'image peut également être vue sur le lien - produite en Mai 2021

--------------------------------------------------

Le récit ci-dessus est un extrait de "History and Explanation of the picture ‘The Broad and The Narrow Way",  par Gawin Kirkham. (Republié à partir d'une Collection privée - © 2018 Peter N Millward)

La première partie de l'histoire et de l'explication peut être lue ici - Narrative de Gawin Kirkham

Pour les Estampes, Affiches, Cartes de l'Edition Française
cliquez sur l'image ci-dessous

Le Chemin Large et le Chemin Étroit    

This edition is republished from private collection © Peter N Millward.

 2021 © Peter N Millward.
Page  Created  13/12/2021